mardi 1 avril 2008

Fete foraine

Sous le soleil de ce temps chaud,
Quand vénèrent les emprunteuses,
Dans les fêtes foraines, mich'tonneuses,
Tortillant le cul pour un jeton,
Boutonneux, je m'esbaudissais devant,
La magnificence des attractions,
Ou les squelettes fait de cartons,
Arrachait des cris aux petits enfants,
Pas de sous en un et pourtant heureux,
Tamponneur en auto par procuration,
J'observais les argentés et leurs suivants,
Faire la nique au code de la route,

Jusqu'à ce que tombe, au soir, l'envie,
Par la fatigue remplacée,

Aujourd'hui encore, pourtant j'ai grandi,
Toujours les mêmes jeux inchangés,

Michtonneuses, toujours présentes,
Mais sans leurs jupes affriolantes,
As du tir et du grappin,
Payant en espèces sonnantes,
Et ce gamin qui me rappel,
Dans son regard qui fut le mien,
Combien être pauvre est cruel,
Quand les riches enfants s'amuse bien,
Alors, d'un jeton pour un tour d'auto,
Comme pour me venger de ce temps,
Je le rends fier, souriant et beau,
Allume un soleil sur son visage d'enfant...

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