mardi 1 avril 2008

Regards brulants

Dieu que ton regard est brulant,
Quand tu me fixes ainsi, si animale,
Ta bouche entière, prédatrice, m'engloutissant,
je disparais, proie facile, dans l'obscurité buccale.

Ton regard défiant me somme de le fixer,
Je serais bien honteux de détourner le mien,
En homme, orgueilleux et défié, je ne voudrais point,
Face à tes jeux d'ange érotique, me défiler,

Te voila appliquée sur l'instrument, jouant tes gammes,
Parviendras tu a me faire clore les paupières?
Je résiste bien douloureusement, mais résiste, belle dame,
A ton regard fixe, brulant, aimant et fier,

Je ne veux point perdre, je suis bien trop mauvais a cela,
Mais il semble que toi non plus ne veut céder,
Tandis d'incandescent je m'échauffe, enfoncé en toi,
Qui semble bien décidé a faire de moi une petite flambée,

Atlas croula t-il sous le poids du monde?
Lui non, mais il ferma les yeux sous le fardeau,
Te voila belle, bouche pleine mais triomphante,
Tandis que mes yeux sont a présent mi-clos,

J'ai perdu, je le sais, c'était couru d'avance,
Tu es bien trop douée pour que cela ne soit,
Savoure donc ta victoire, Fière comme l'est Héra,
Tandis qu'en Zeus vaincu je savoure ma déchéance.

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