vendredi 4 avril 2008

A l'ancienne

Une chambre de Paris, si petite et si grande,
Un univers a la mesure de l'amitié qui s'y greffait,
Des échanges, des rire plus que n'en pouvaient,
En produire les yeux et les gorges de cette joyeuse bande,

On a vu des victoires, des peines et des joies,
Entassés a plein sur un futon pourri,
Au milieu des fringues, au milieu des ordis,
En fumant nos pétards avec du vieux tabac,

Des fêtes dans un semi duplex improvisé,
Buvant a plus soif avec les "voisins du d'ssous"
Certains vomissant des oranges mal digérées,
Aromatisées de vodka a la fenêtre et avec remous,

Des guerres fratricides, des combats de titans,
Derrière des claviers et des souris de guerriers,
Ou s'activaient des orcs et des humains sur l'écran,
Ou s'éclataient des gros bills a coup de R.P.G,

Des images fugaces restent présentes et sensibles,
Enterrant l'Amiga et oubliant le pro Amie, gars.
Dans le regard de fer d'une tabatière irascible,
Au grec ou au mac do, a la maison ou au chinois,

Le temps a passé, le passé reste pourtant,
Insoucieux des secondes nous avons tant partagé,
Des lieux, des ambiances en nos mémoires, imprimés,
Comme s'imprime les gravures aux sulfure d'argent.

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