mardi 8 avril 2008

Le parfum

Oh vent facétieux, dans l'air du matin tu portes,
Mille parfums de la ville, cette belle de béton,
Tombé, jeune, en idylle pour cette jolie Junon,
Cruelle aux jambes superbes dans leur beauté nubile,

J'arpente ses rues, j'arpente ses allées,
Comme une main soyeuse parcourrait un corps,
glissant sur les courbures, goutant ses contreforts,
Comme on gouterait une peau a la saveur fumée,

Mais voila qu'au détour d'un couloir métropolitain,
La fragrance urbaine se voit soudain remplacée,
Par une suave odeur qui fait, mon esprit, vaciller,
Dans le récent souvenir d'une tendre amie de câlins,

Voletant a mes narines, Cette odeur sur sa peau,
Mêlée a celle, intime, de ses chairs femelles,
Ses traits de Houri, ses courbures si belles,
Plus excitante ainsi qu'en peinture ou en mots,

Ce parfum, ce jour la, ne me quitta pas,
Comme une épaule, il me porta lui aussi,
j'en oubliait volontairement, quelques heures, ainsi,
La rudesse de cette ville qui se nourrit de moi.

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